roman, erotique رواية الجنس والرغبات وعالم المتعة

>> السبت، 7 فيفري 2009

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هي رواية تحكي بكل بساطة و من غير حتى حشمة على الجنس و الأجساد والرغبات وعالم المتعة



الكتاب هذا كنت شريتو مش على خاطرني مغروم بها النوع من الروايات أما على

خاطر سمعت عليه انو عمل خوضا في المجتمع العربي وقت إلي خرج عام 2007 و

انو مقصوص في جميع الدول العربية بإستثناء المغرب العربي (شوفو عمار كي

يضهرلو و يفلت


هو كتاب -ايروتيك- قريتو هل الأيمات و كنت شريتو عندي مدة

اسمو بالسوري
-LA PREUVE PAR LE MIEL -
وبالعربي -برهان العسل- لي الكاتبة السورية سلوى النعيمي




الكتاب هذا عجبني بصراحة


موش لأنو غاية فالإبداع الروائي، لكن لأنو يحكي بكل حرية و تحرر و جرأة و
صراحة و قوة حس على علاقات جنسية بصوت إمرأة من المجتمع العربي


يمكن ثمة عباد تشوكات شوية من الأسلوب و اللغة المستعملة، لكن ماريت حتى شيء
-VULGAIRE-
فالكتابة متاعو



و أكثر من هكا، ضهرلي الكتاب يتحاور بكل بساطة و تحرر عن الثقافة الجنسية
و المتعة و الأعضاء الجسدية مستندا في ذلك على برشة أمثال و أقوال من
التراث العربي الإسلامي

Ceux qui n'ont pas les moyens de l'acheter parce que selon zabrat il est censuré en Tunisie téléchargez le
ici


lien 1
lien 2
lien 3



Il bizarre qu'en Tunisie avant 4 sciecle nafzaoui a écrit les jardins parfumés on censure un tel livre en 2007

la honte


Voila d'autres livres chmata fi censure



الروض_العاطر_في_نزهة_الخاطر


وليمة لاعشاب البحر-حيدر حيدر


La preuve par le miel

Il est difficile de trouver les mots justes, les mots forts, les mots nouveaux, tant ceux de Salwa Al Neimi sont saisissants et insaisissables. Oui, il faudrait tout réinventer, et l'appareil critique et les angles de vues, vaciller entre ses certitudes géopolitiques de rupture entre le Nord et le Sud, pour mesurer l'impact de cette prose qui fera date et qui promet d'être une des ondes de choc de ces dernières années.

Dès la quatrième de couverture, le ravage est là, nous sommes surpris et frémissants, sidérés :

" J'arrivais toujours à lui mouillée, et la première chose qu'il faisait était d'introduire son doigt entre mes jambes vérifiant l'onctuosité du " miel " comme il l'appelait, le goûtant, m'embrassant et s'enfonçant profond en ma bouche ".

Très vite, nous croyons à une version arabe de Catherine M. (ce qui, déjà, n'est pas sans être assez provocateur) mais ce n'est qu'une impression ; nous passons dans la même phrase, naturellement, comme dans une déduction qui conforterait la scène, à une citation du Prophète : " Nul d'entre vous ne prendra sa femme comme on prendrait une bête, et qu'il y ait entre vous un messager : le baiser et la conversation ". D'emblée, la narratrice se réclame de cet héritage musulman, insoupçonné aujourd'hui, pris au piège d'un obscurantisme inquiétant : " en cela, dit-elle de son amant, il était un excellent musulman. Et moi aussi ". Le mot audace pâlit à côté de ces quelques lignes qui sont à elles seules une déflagration, charriant des voix, des siècles, des corps, et les amenant jusqu'à nous, jusqu'à l'extrême contemporain.

Très vite aussi, à nouveau, la peur, la peur que ce ne soit que la " quatrième de couverture ", qu'un coup de marketing, ou encore, que l'annonce d'une longue glose et autres prêches mi-érudits mi-assommants qui exhiberaient longuement et étroitement, les trésors érotiques des littératures et traditions arabes.

Une Langue mielleuse


Si les auteurs et penseurs arabes francophones s'acharnent maladroitement à défendre, fièrement certes, leur culture en rappelant et argumentant -entre autres- sur la suavité de sa langue, voici une femme qui s'en empare, de sa langue, mielleuse, la particularise, nomme, détaille, comme une évidence qui ne pourrait passer par une autre preuve que celle-ci : " l'arabe est la langue du sexe pour moi. Aucune autre langue ne peut la remplacer à l'heure de la fièvre, y compris avec ceux qui ne la parlent pas, sans nul besoin de traduction, bien sûr ". Ce livre, Borhân el 'Assal, qui vient de paraître à Beyrouth, chez la prestigieuse maison d'édition de Ryad El-Rayyess (qui est aussi, disons-le, l'éditeur libanais de Mahmoud Darwich), et déjà salué par Onsi El Haj, est plus frappant que tout autre plaidoyer et plus subtil que toutes ces études mystico-exotico-orientalo-post-coloniales qui peinent à prouver à l'Occident que le monde qu'il considère aujourd'hui comme son opposé voire son ennemi a non seulement été libre, mais l'est encore, et continuera à l'être. D'ailleurs la couverture, peinture du tunisien Raouf Karray, épouse intelligemment le contenu. Al Neimi traite la " chose " différemment des romancières arabes (en quelque langue qu'elles écrivent) : aucune trace de féminisme, aucune revendication sociale. En s'affranchissant de toute volonté de défendre, de montrer, le livre n'aspire qu'à être, et est alors dans la rhétorique blanche.

Il excède les savoirs, la mémoire, il détruit nos repères, brise toutes les grilles de lecture.


On accède aux sens. Pas de mariage forcé, ni de club de femmes, ni de viol, ni de schémas transgressifs. Salwa Al Neimi, épouse et mère dans la vie civile, polygame au moins, mais pas seulement, dans la fiction, rejoint, non pas par alliance, mais en portant le langage vers un souci d'historicité esthétique, le club très fermé de Hanan Al Cheikh, Ahlam Mostaghanmi, Assia Djebar, sans pour autant s'aligner sur leurs voix narratives. Elle n'étale pas non plus un manuel d'érotologie (encore moins de soufisme ou quelconque doctrine d'initiation) à l'usage de certains Européens et de certains Américains (dont elle raille les réflexes psychotiques post-11 septembre) et de certains hommes arabes libidineux noyés dans leur tristesse. Elle balaye d'un revers de main toutes sortes d'attentes et dévie au fur et à mesure du récit les horizons de lecture. Déroutes et détours. L'histoire se passe au Moyen-Orient (Damas), au Maghreb (Tunis), en France (Paris), dans un arabe très vivant qui mêle dialectes syriens et tunisiens, des mots en anglais, un contexte très français. Et qui nomme tous les actes sexuels, les parties du corps, intimes, qui souvent dans cette langue sont passées sous silence ou reformulées en périphrases. Tout ceci sans, à aucun moment, verser dans un registre familier. D'une fluidité incroyable, ce livre de la modernité d'une femme arabe nous charme, nous séduit.

A l'éclatement géographique répond l'effacement de toute catégorisation de la narratrice ; elle n'a pas d'âge comme " elle n'a pas d'âme ", nous ne savons jamais si elle est mariée, si elle est mère. Salwa Al Neimi ne prend pas de pseudonyme non plus ; quelle fatwa possible contre des textes du Coran et de la sunna cités littéralement ? A moins que dans nos contrées il soit d'usage de fêter les femmes, comme il y a environ une semaine Nawal Saadaoui -lorsque faute de scandale de mœurs elle aura réussi à devenir une excellente dramaturge- en déchaînant la coléreuse cabale de soi-disant cheikhs, simples frustrés qui veulent seuls détenir la Parole.

La vois des corps

Ce livre n'est ni celui d'une Nedjma, ni celui d'un Chebel. Il convoque tour à tour Al Tifâchi et Christine Angot. Il fait se répondre Ibn Arabi et René Char. Le paratexte était déjà vaste ; l'ouverture se fait sous le signe de Cavafy et Salim Rizk Allah. Mais aucun des hypertextes : Nefzaoui, Assuyuti, Tijani, n'alourdissent le texte d'arrivée qui fonctionne par allusions, par implicitations, par contaminations d'univers divers qui cohabitent, sans heurts, dans la vie quotidienne d'une femme arabe. Une ouverture inespérée sur des cultures qu'on croit en guerre, qu'on accuse d'être inconciliables, vécues sur le mode de l'homogénéité, sans autres blessures qu'intérieures. Et qui fascine, et qui nous donne cette énergie, cette puissance, cette avance sur les temps qu'est le métissage. Le tragique aujourd'hui serait d'exposer ces mélanges qui insupportent plus d'un tant on les pense impossibles.

L'auteur mène son jeu d'une main de " maîtresse ", habile et aimante. Le texte en parle moins qu'il les parle, ces héritages, il appelle moins la voix des morts que la voix des corps, la première phrase marque le tempo " il y a ceux qui invoquent les esprits, moi je convoque les corps ". Un corps libre, qui se déplace entre ces hommes qui portent des surnoms : " le penseur ", " le rapide ", dans ce monde où fidélité n'est pas exclusivité. Si l'auteur emprunte la forme des anciens manuels arabes, c'est pour mieux les subvertir, puisqu'une ironie diffuse, plutôt enjouée, sensuelle, enveloppe les ''entrées'' : " chapitre sur les mariages d'agréments et les livres érotiques ", " chapitre sur l'éducation et l'enseignement ", " chapitre sur le sexe et la ville arabe " etc. Tant de portes et autant de voies royales. Un récit iconoclaste malgré la présentation à tiroirs, qui mêle souvenirs d'enfance, journal intime et carnets de voyage, qui mêle réel et réminiscences...Al Neimi ne mime pas la tradition arabe, elle ne la commente pas, elle y entre, " Al Alfia " (ce personnage mythique, femme aux mille amants) passerait aujourd'hui de la parole à l'écrit, non comme substitut du corps, mais comme avatar, un acquis parallèle, une vie plus que la vie, une sortie de la vie, une extase. Al Neimi nous offre peut être là un autre livre " secret ", après son Livre des secrets. Un livre dont on a tant besoin aujourd'hui contre les enturbannés de tous bords, contre les extrémistes, et contre l'immense ignorance du monde occidental sur " l'être autrement ". Un livre qui écrit avec du Michaux, dans les amphithéâtres parisiens, à la cité universitaire, après le 11 septembre, en regardant Head on, Desperate housewives, Sex and the city et...Les Enfants du paradis. Il s'écrit contre la bêtise des hommes arabes, leur enfermement, leur peur, mauvais époux, maladroits patrons, mais parfois excellents amants.

Un livre incontournable

L'auteur renverse l'inconscient supposé de la femme arabe qui, si elle refuse un homme, celui-ci est persuadé que sa pudeur ancestrale l'empêche d'aller avec tous les autres hommes. Il n'y a pas une femme arabe, il y a des femmes, qui prennent l'avion, la parole, et qui, si elles vont au hammam, ce n'est pas pour satisfaire un lecteur en mal d'exotisme mais pour retouver un plaisir lié à l'élément " eau ", comme elles iraient faire du shopping aussi bien, non pour échapper à une quelconque obsession ni pour plaire à une éventuelle belle-mère. Il y a dans son appropriation de ce lieu alourdi de stéréotypes, moins de connotations carcérales que d'entrer dans un café à Paris pour le personnage d'un roman français...il était temps !

Al Neimi traque le moindre cliché, le plus petit déterminisme. Elle est l'héritière non du joug que le monde (entier et non seulement arabe et en particulier musulman) a fait subir à la femme en usurpant les préceptes sacrés, ni de la mémoire de mille corps fouettés, emprisonnés, mais celle des corps jouissants, du " corps certain ", " corps de la langue ". Cette langue traversée dans son histoire par tant d'autres. Le corps n'est pas métaphorique, ni autobiographique, du moins il ne l'est pas autant que le corps poétique ; l'effet de surprise qui s'en dégage, le plaisir du texte, de l'image, retrouvée, inattendue, l'effet de caresse sont tels que le vertige est là.

Cette belle leçon d'écriture l'est d'autant plus qu'elle s'impose comme telle, comme le fruit de lectures-expériences. La narratrice refuse le mot " amour ", et nous le devinons, non comme sentiment, mais comme " mot ", elle s'affranchit jusque de cela, de toutes les topiques de la passion romantique, elle ne le prononce pas, ne se prononce pas. Libre jusque dans le droit de ne pas dire.

Le travail de suggestion est des plus fins. Nous entendons : je suis femme, mais en contrepoint, en sous-œuvre, " je suis écrivain ", elle s'applique à brouiller les pistes, tous ses amants finissent par se confondre en un même visage. C'est la légèreté inouïe et la complexité de l'histoire qui font la puissance de cette écriture. La narratrice se confesse et en même temps tout reste suffisamment elliptique pour que rien ne soit fixé. Mais savoir n'est plus la question, tant est grand le plaisir de la lecture, tant le dépaysement est vaste. Et tant le verbe est doux, et tranchant. Un livre incontournable, nécessaire, une réflexion sur la création. Sa modernité vient de là et elle nous emmène très loin, vers un passé qui se souviendrait de son avenir.

A Paris, elle a déjà mêlé sa voix à celle de Nancy Huston, de Bernard Noël, Sophie Loizeau, élevant en incantation la Lettera Amorosa qui habille le Printemps parisien, en ces parvis poétiques où s'écrit la trace, volubile et vulnérable, la voix des corps qu'on n'oubliera pas. Nous attendons impatiemment la sortie de son livre dans les librairies tunisiennes, nous voudrons aussi le voir traduit sur toutes les lèvres du monde, poème libre.

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