.contes erotiques tunsienne
>> الثلاثاء، 23 سبتمبر 2008
jardin parfumé
Tunisie
15 ième siècle
Traduit de l'arabe
Sache, Ô Vizir (que Dieu te fasse miséricorde !), que le membre de l'homme porte différents noms
Pour ce qui est des noms de kamera (1) et de dhekeur, ils renferment en eux-mêmes leur signification.
Dhekeur signifie le mâle de toutes les créatures et veut dire aussi mention et mémoi¬re.
S'il est survenu à l'homme un accident affectant son membre, si celui-ci lui a été coupé ou est devenu languissant, si, par suite d'impuissance, il lui est arrivé de ne pouvoir remplir le devoir conjugal, on dit de lui : «Le membre d'un tel est mort», c'est-à-dire : Son souvenir se perdra et sa génération a été coupée clans sa racine. S'il vient à mourir, on dit de lui : «Son membre a été coupé», c'est-à-dire : Sa mémoire a disparu du monde (2).
Le dhekeur joue aussi dans les songes un rôle important. L'homme qui voit en rêve son membre viril coupé est certain de ne pas survivre longtemps à ce songe, car, comme il a été expliqué, c'est la perte de son souvenir et l'extinction de sa race.
On raconte, que le sultan Haroun er Rachid, ayant chez lui plusieurs personnages importants de ses familiers, se leva, les laissant pour se rendre chez une de ses femmes, qu'il voulait besogner. Il la trouva affligée de son écoulement menstruel et revint alors vers ses compagnons avec lesquels il s'assit, se résignant à ce contretemps.
Or, il arriva qu'un instant après cette femme revint à l'état de pureté. Lorsque, d'après ses habitudes, elle en eut acquis la certitude, elle fit aussitôt ses ablutions, puis envoya au sultan, par une de ses négresses, un plat de coriandre (4).
Il se trouva qu'Haroun er Rachid était encore au milieu de ses familiers, lorsque la négresse lui présenta le plat. Il le prit et se mit à l'examiner, ne se rendant pas compte de l'intention de la femme qui le lui envoyait. Il finit par le passer à un de ses poètes, qui, après l'avoir reçu des mains du calife, le considéra attentivement, puis récita les vers suivants :
«Elle t'a envoyé de la coriandre (kousbeur)
Blanche comme le sucre.
Je l'ai placée dans le creux de ma main.
Et toute ma réflexion s'est concentrée sur elle,
Pour découvrir le sens qu'elle renferme
J'ai saisi l'allusion, Ô mon seigneur, car elle a voulu dire :
«Ma vulve est guérie» (keussi bara).
Er Rachid fut émerveillé de l'esprit dont avait fait preuve la femme et de la pénétration du poète. C'est ainsi que ce qui devait rester mystère demeura caché et que ce qui devait apparaître fut connu.
Le sens de ces paroles : «Celui qui fait l'amour pour lui-même et pour satisfaire ses désirs éprouve un plaisir plus intense et plus durable», est que, si l'homme, lorsqu'il se sent disposé au plaisir, se livre à l'exercice du coït avec plus ou moins d'ardeur selon l'envie qu'il en ressent, et dans le moment qui lui convient, et si sa jouissance est provoquée et réglée par le seul besoin de se rapprocher de sa femme, il n'a pas à craindre de devenir impuissant.
Mais celui qui fait l'amour pour autrui, c'est-à-dire qui n'a en vue que la satisfaction des désirs de sa maîtresse et tend tous ses efforts vers ce but impossible à atteindre, celui-là néglige la conservation de sa propre santé et se met en péril par les plaisirs qu'il veut procurer à autrui.
Doivent être considérés comme nuisibles : le coït dans le bain ou immédiatement après en être sorti, et le coït après une saignée ou un purgatif, ou après d'autres débilitants de cette nature. Doit aussi être évité : le coït après une forte ivresse. Le coït de la femme qui a des règles abondantes est aussi pernicieux pour l'homme que pour la femme elle-même, parce que, dans cet état, son sang est vicié et son utérus froid ; d'un autre côté, si la moindre quantité de sang s'insinue dans le canal de l'urètre de l'homme, il peut lui survenir de nombreuses maladies. Quant à la femme, elle n'éprouve pas de jouissance pendant ses règles et elle a le coït en aversion.
Pour ce qui est relatif au coït dans l'eau, quelques-unes prétendent qu'il n'y a pas de plaisir à en attendre, si, comme il y a lieu de le croire, le degré de jouissance dépend de la chaleur de la vulve ; parce que, dans cette condition particulière, la vulve ne peut être que froide et, par suite, inhabile au plaisir. Puis, il est à remarquer que, si l'eau pénètre dans les parties sexuelles de l'homme et de la femme, il peut en résulter, pour l'un comme pour l'autre, de graves accidents.
On prétend que la vue de l'intérieur du vagin doit être évitée, parce qu'elle peut déterminer la cécité. Cette recommandation vient de la médecine et non de la jurisprudence.
On raconte, à ce sujet, qu'Hassen Ibn Ishak, sultan de Damas, avait l'habitude d'examiner l'intérieur des vulves des femmes ; et, quand on l'engageait à ne point le faire, il répondait : «Y a-t-il un plaisir préférable à celui-là ?» Aussi, ne tarda-t-il pas à devenir aveugle.
Le coït, après avoir beaucoup mangé, peut causer des ruptures dans les intestins. On doit également l'éviter après les fatigues, ou à l'époque des grandes chaleurs et des grands froids.
On dit que, parmi les accidents qui peuvent arriver subitement du fait du coït, dans les pays excessivement chauds, se trouve la cécité, qui atteint en un clin d'œil et sans aucun symptôme préalable.
On doit éviter de répéter le coït, sans avoir pris la précaution de faire des ablutions, car on risque, en n'ayant pas ce soin, de voir s'affaiblir la force nécessaire pour cet acte dans lequel consiste le souverain bien. L'homme doit aussi avoir l'attention de ne pas se rapprocher de sa femme, lorsqu'il est en état d'impureté légale ; car, si elle devient enceinte de ce coït, l'enfant pourrait ne pas être sain.
II faut se garder de porter de pesants fardeaux après avoir éjaculé, car cela enlève les bonnes dispositions pour recommencer et accélère la canitie.
Il faut se garder de porter de pesants fardeaux sur le dos et éviter les longues tensions de l'esprit, si l'on ne veut pas nuire au coït. Il ne faut pas non plus revêtir habituellement des vêtements de soie (1), parce que cette habitude fait disparaître toute énergie pour la copulation. Les vêtements de soie que la femme porte, pour son agrément, ont aussi la propriété de faire tomber l'érection de l'homme.
Le jeûne, lorsqu'il est prolongé, calme les désirs vénériens ; mais, dans le principe, il les excite.
Il faut s'abstenir de boire des breuvages gras, parce qu'à la longue ils diminuent la force pour le coït.
L'usage du tabac à priser, éventé ou non aromatisé, produit le même effet.
Il est mauvais de se laver les parties sexuelles avec de l'eau froide aussitôt après la copulation ; mais, en général, le lavage à l'eau froide retarde la canitie, tandis que l'eau chaude l'active.
La conversation avec une jolie femme suscite, chez l'homme, une érection et une ardeur proportionnée à la jeunesse de la femme.
Voici une recommandation que faisait un Arabe à sa fille, au moment où on la conduisait à son mari : «Parfume-toi avec de l'eau» ; voulant dire par là qu'elle devait se laver fréquemment le corps, l'eau étant préférable aux parfums, et ceux-ci, d'ailleurs, n'ayant pas prise sur tous les corps.
On rapporte de même qu'une femme ayant dit à son mari : «Tu n'es donc qu'un homme de rien, que » tu ne t'es jamais parfumé ?», celui-ci lui répondit : « Ô malpropre, c'est à la femme à sentir bon !»
L'abus du coït fait perdre le goût de ce plaisir et, pour remédier à cet inconvénient, l'homme n'a qu'à mélanger du sang de bouc avec du miel et à s'en oindre le membre. Il éprouvera ensuite, en faisant l'amour, une jouissance merveilleuse.
On dit que la lecture du Coran dispose aussi à la copulation.
Sache qu'il convient à l'homme prudent de ne pas faire abus des jouissances du coït. Le sperme est l'eau de la vie ; si tu en es économe, tu resteras toujours apte aux plaisirs de l'amour ; c'est la lumière de ton œil, ne le répands pas chaque fois que tu en auras envie, car, si tu ne sais te modérer, tu t'exposeras à de nombreuses maladies. De savants médecins ont dit : «Un tempérament robuste est indispensable pour la copulation, et celui qui est doué de ce tempérament peut sans danger s'y livrer ; mais il n'en est pas de même de celui dont la constitution et faible : il court des dangers, s'il s'adonne sans ménagements aux femmes.»
Le sage Es-Sakli a fixé ainsi la proportion dans laquelle il est convenable que l'homme use du coït : l'homme, soie pituiteux, soit sanguin, ne doit pas faire l'amour plus de deux ou trois fois par mois. Quant aux bilieux et à l'hypocondriaque, ils ne doivent pas aller au-delà d'une ou deux fois par mois. Et pourtant, c'est un fait avéré que, parmi les gens de l'époque actuelle, beaucoup, doués d'un de ces quatre tempéraments, sont infatigables pour le coït et s'y livrent le jour et la nuit, sans se douter qu'ils s'exposent à de nombreuses maladies tant internes qu'externes.
Les femmes sont plus favorisées que les hommes, en ce qui touche à la satisfaction de leurs désirs de coït. C'est là, en effet, leur spécialité, et tout pour elles y est profit, tandis que les hommes sont sous le coup de nombreuses infirmités, lorsqu'ils s'adonnent sans réserve aux plaisirs de l'amour.
Après avoir traité des accidents qui résultent du coït, j'ai cru utile de placer sous tes yeux les vers suivants qui renferment des conseils hygiéniques s'y rapportant. Ces vers ont été composés, sur l'ordre d'Haroun er-Rachid (2), par les plus célèbres des médecins de son temps, auxquels il avait demandé de lui faire connaître les remèdes pouvant combattre avec succès les maladies causées par le coït :
«Mange lentement, si tu veux entasser nourriture
Sur nourriture dans ton estomac, et laisse bien se faire la digestion.
Quant aux aliments d'une mastication difficile, Repousse-les, car ils constituent une mauvaise nourriture. Surtout, ne bois pas aussitôt après avoir mangé,
Car ce serait courir toi-même au-devant du mal qui te menace.
Ne te force pas pour retenir ton superflu, lorsqu'il est prêt à sortir,
Lors même que tu te trouverais avec les gens les plus susceptibles.
Mais, surtout au moment de te coucher, rejette-le loin de toi ;
C'est absolument nécessaire, si tu veux dormir en paix.
Abstiens-toi le plus possible de médicaments et de drogues ;
N'en use qu'en cas de maladie sérieuse.
Multiplie autour de toi les précautions, car elles donnent
La santé du corps, le plus ferme des soutiens.
Ne recherche pas sans ménagement les caresses des filles aux seins gonflés,
Car l'excès de ces plaisirs amènerait pour toi une décrépitude anticipée,
Et dans ton coït tu trouverais la maladie,
Tu comprendras alors que c'est bien le coït
Qui fait couler la source de notre vie dans le vagin de la femme.
Prends garde, prends garde surtout à la vieille femme et à ses embrassements,
Car ses caresses seraient pour toi comme le poison.
Une fois tous les deux jours, tu dois te débarrasser de tes impuretés par un bain.
Rappelle-toi ces conseils salutaires et suis-les avec persévérance.»
Tels furent les avertissements donnés par les Sages au Maître de la bienveillance et de la bonté, au meilleur des généreux.
Tous les sages et les médecins s'accordent à dire que les maux qui affligent l'homme ont pour origine l'abus du coït. Que celui, donc, qui désire conserver la santé et surtout la vue, et qui tient à couler une vie agréable, use avec-ménagement de plaisirs de l'amour, en songeant que les plus grands maux en peuvent résulter.
(1) II est probable que c'est à cause de la grande chaleur qu'ils développent, que l'auteur signale le port des vêtements de soie comme nuisibles au coït. On peut admettre, en effet, qu'il y a là une cause d'affaiblissement pour ceux qui en sont revêtus.».
(2) II est question ici d'Haroun er Rachid, qui fut reconnu calife en l'année 170 et qui est compté au nombre des souverains les plus distingués par leur mérite, leur éloquence, leur science et leur générosité.
Sache, Ô Vizir (que Dieu te fasse miséricorde !), que les maux causés par le coït sont nombreux. Je vais t'en mentionner quelques-uns, qu'il est essentiel de connaître, afin que tu puisses les éviter.
Je dois t'apprendre, en premier lieu, que le coït accompli debout ruine les articulations des genoux et amène le tremblement nerveux, et que le coït sur le côté prédispose à la goutte sciatique, dont le siège principal est l'articulation de la cuisse.
Ne besogne pas non plus à jeun, ou immédiatement avant de manger : il te surviendrait des douleurs dans le dos, tu perdrais ta vigueur et ta vue s'affaiblirait.
Si tu besognes, la femme étant montée sur ta poitrine, tu seras exposé à des maladies de l'épine dorsale et à des affections du cœur, et si, dans cette position, il pénètre dans ton canal de l'urètre la moindre goutte des sécrétions habituelles de la vulve, il pourra te survenir une urétrite suraiguë.
Ne laisse point non plus ton membre dans la vulve après l'éjaculation, car il pourrait en résulter pour toi, ou la gravelle, ou un ramollissement de la colonne vertébrale, ou une rupture des vaisseaux, ou enfin une grande inflammation des poumons.
Trop de mouvements après le coït est aussi nuisible.
Evite de laver ton membre après la copulation, car cela provoque la production de chancres.
Quant au coït de la vieille femme, c'est un poison mortel, et il a été dit : «Ne besogne pas les vieilles femmes, lors même qu'elles auraient autant de richesses que Karoun (1).» Et il a été dit encore : «Ne besogne pas les vieilles femmes, quand bien même elles te combleraient de faveurs.» Et il a été dit aussi : «Le coït des vieilles femmes est une nourriture empoisonnée.»
Sache que celui qui besogne une femme plus jeune que lui prend une nouvelle vigueur ; que, si elle est du même âge que lui, il n'en retire aucun avantage ; et enfin que, si elle est plus âgée que lui, c'est elle au contraire qui lui prend toute sa force pour elle-même. Les vers suivants ont été composés à ce sujet:
«Tiens-toi sur tes gardes, et préserve-toi de la vieille femme et de son coït.
Dans son sein est renfermé le poison des Arakimes (2) ».
On dit aussi, sous forme de proverbe : «Ne besogne pas la vieille femme, t'offrirait-elle de te nourrir de pain fait de semoule et d'amandes (gâteau).»
L'excès du coït, en raison de la dépense du sperme qu'il occasionne, porte atteinte à la santé. Car, de même que le beurre, fabriqué avec de la crème, représente la quintessence du lait et que, si on lui retire la crème, le lait perd ses qualités, de même aussi le sperme est formé de la quintessence des aliments et sa perte débilite l'économie. D'autre part, l'état du corps et, par suite, les qualités du sperme, dépendent directement du genre d'alimentation qu'on suit.
Il faut donc, si on veut se livrer passionnément au coït sans éprouver une trop grande fatigue, se nourrir d'aliments réconfortants, de confitures excitantes (3), de plantes aromatiques, de viande, de miel, d'œufs et d'autres aliments analogues. Celui qui suit ce régime est à l'abri des accidents suivants, auxquels expose le coït excessif :
Premièrement, la perte de sa vigueur génésique ;
Deuxièmement, l'affaiblissement de sa vue : car, en admettant qu'il échappe à la cécité, il est certain d'être au moins affligé de maux d'yeux, s'il ne suit mes conseils ;
Troisièmement, la perte de ses forces physiques, car il peut devenir comme celui qui, voulant fuir, ne le peut ; qui, poursuivant quelqu'un, ne l'atteint pas ; ou qui, portant un fardeau ou se livrant à un travail, est aussitôt harassé, et se dessèche.
Quant à celui qui désire être affranchi du besoin de coït, il fait usage du camphre. La moitié d'un mithkal (4) de cette substance, macérée dans l'eau, rend celui qui en boit insensible aux plaisirs de la copulation. Beaucoup de femmes emploient ce remède, lors¬qu'elles éprouvent un violent sentiment de jalousie contre leurs rivales (5), ou lorsqu'elles sentent le besoin de se réparer après de grands excès. Elles cherchent alors à se procurer ce qui peut rester de camphre après l'ensevelissement des morts (6), et ne reculent devant aucun sacrifice d'argent pour l'obtenir des vieilles femmes chargées de ce soin. Elles se servent aussi de la fleur du henné, que l'on appelle faria (7) ; elles la font macérer dans l'eau jusqu'à ce qu'elle devienne jaune. Il en résulte une boisson qui produit un effet à peu près analogue à celui du camphre.
J'ai parlé de ces remèdes dans le présent chapitre, quoiqu'ils n'y soient pas à leur place ; mais j'ai pensé que ce renseignement, donné dès maintenant, pourrait être de quelque utilité à beaucoup de personnes.
Il y a certaines choses qui deviennent nuisibles par leur pratique constante et qui finissent par porter atteinte à la santé.
Tels sont le repos prolongé à l'excès, les voyages de longue durée dans la mauvaise saison, qui affaiblissent le corps et peuvent causer des maladies de l'épine dorsale, particulièrement dans les pays froids. Les mêmes accidents peuvent aussi résulter du contact habituel d'objets engendrant le froid et l'humidité, tels que le plâtre et autres matières analogues.
Pour celui qui urine avec difficulté, le coït est une cause de maladie.
L'habitude de manger des choses acides est débilitante.
Le maintien du membre dans la vulve de la femme après l'éjaculation, quel que soit le temps, long ou court, affaiblit cet organe et le rend, par conséquent, moins propre au coït.
Lorsque tu es près d'une femme, besogne-la plusieurs fois, si tu en ressens le désir ; mais garde-toi d'aller jusqu'à la satiété, car c'est une parole de vérité que celle-ci :
«Celui qui fait l'amour pour lui-même et pour satisfaire ses désirs, éprouve un plaisir plus intense et durable ; mais celui qui fait l'amour pour satisfaire les désirs d'autrui languit, tombe dans l'opprobre, ne ressent plus de désirs et finit par devenir inhabile au coït.»
(1) Ce Karoun, qui est le Coré de la Bible, avait, disent les commentateurs, construit un palais tout couvert d'or ; les portes en étaient d'or massif. Il montait habituellement une mule blanche couverte d'une housse d'or.
(2) Arakime est le pluriel de arkeum, nom sous lequel on désigne un serpent hideux dont la piqûre donne la mort.
(3) Ces confitures portent le nom de Maadjoun et sont faites de fruits, particulièrement de cerises et de poires qu'on fait cuire avec du miel. Suivant qu'on veut les rendre plus ou moins épicées, on ajoute, en quantités variables, de la cannelle, de la muscade, etc.
(4) Le mithkal est un poids qui représente les 3/7" du dirhem, sa valeur correspond à un drachme et demi de notre ancien système de poids et représente, par conséquent, un gramme quatre-vingt dix centigrammes.
(5) Le mot deraïr, dont le singulier est derra, et qui est rendu dans la traduction par rivales, vient d'une racine signifiant être nuisible.
(6) D'après les usages musulmans, avant d'ensevelir les morts, on doit les laver avec le plus grand soin, au moyen d'eaux parfumées.
(7) Le henné est une plante employée par les Arabes. Ses feuilles, séchées, réduites en poudre et délayées dans l'eau, servent à teindre en rouge les ongles, les pieds, les mains, les cheveux et la barbe.
* Premier mouvement dit Nezal eddalew (Mouvement du seau clans le puits) :
L'homme et la femme s'étreignent tous les deux après l'introduction, puis l'homme remue une fois et se retire un peu en arrière ; la femme va le trouver en donnant aussi une secousse, puis elle se retire également en arrière ; l'homme reprend aussitôt le mouvement, et ils continuent ainsi, en observant de bien aller en mesure l'un avec l'autre. Ils ont soin de se placer pieds contre pieds, mains contre mains, et ils s'agitent d'un mouvement pareil à celui du seau dans un puits.
* Deuxième mouvement dit Ennatahi (Le choc mutuel) :
Chacun des deux se retire en arrière après l'introduction, mais sans que le membre sorte entièrement. Puis tous les deux ensembles donnent une secousse en s'étreignant, et ils continuent ainsi en mesure.
* Troisième mouvement dit El motadani (Le rapprochement) :
L'homme remue comme d'habitude et suivant sa volonté, puis il s'arrête ; la femme, maintenant le membre en place, remue à son tour comme l'homme, puis elle s'arrête ; et l'homme reprend le mouvement. Ils continuent ainsi jusqu'à ce qu'ils éjaculent simultanément.
* Quatrième mouvement dit Khayate el hob (Le tailleur de l'amour) :
L'homme, avec une partie seulement de son membre, qu'il n'a pas fait entrer en totalité dans la vulve, remue d'un mouvement précipité comme un frottement ; puis, d'un seul coup, le plonge jusqu'au fond du vagin. Tel est le mouvement de l'aiguille dans la main d'un tailleur habile qui, après l'avoir piquée dans l'étoffe, la fait sortir rapidement et d'un seul coup jusqu'au fond du fil. C'est sur ce dernier mouvement que l'homme et la femme doivent prendre exemple.
Ce mouvement ne convient qu'aux hommes et aux femmes qui peuvent retarder à volonté leur éjaculation ; car, avec d'autres constitutions, il amènerait trop promptement la fin du coït.
* Cinquième mouvement dit Souak el feurdj (Le cure-dents de la vulve) :
L'homme introduit son membre entre les parois de la vulve, puis il les explore en haut, en bas, à droite, à gauche. Il n'y a que l'homme doué d'un membre très vigoureux qui puisse exécuter ce mouvement.
* Sixième mouvement dit Tâchik el hob (L'emboîtement de l'amour) :
L'homme introduit son membre tout entier dans le vagin, de telle sorte que ses poils se collent à ceux de la femme de la manière la plus complète. Puis, dans cette position, le mouvement doit se faire énergiquement, sans que la plus petite partie du membre sorte de la vulve de la femme.
Ce mouvement est le meilleur de tous ; il convient particulièrement à la position de coït dite Dok el arz. Les femmes le préfèrent à l'exclusion de tout autre, parce qu'il leur procure un plaisir extrême, en se prêtant au logement de la tête du membre dans leur pompoir. C'est lui qui apaise le mieux leurs ardeurs.
Les femmes tribades n'en emploient jamais d'autre en se caressant mutuellement. Il convient ainsi à l'homme et à la femme prompte à éjaculer.
Sans le baiser il n'est pas de manière de faire l'amour qui procure de véritable plaisir, et, pour ce qui est des positions dans lesquelles il n'est pas possible de se baiser pendant l'action, on ne peut y trouver un plaisir complet, attendu que le baiser est un des plus vifs stimulants de l'amour de l'homme et de la femme, surtout pour celle-ci quand elle est seule et à l'abri des regards indiscrets.
J'ai dit en vers :
«Les regards langoureux
Mettent en communication une âme avec une autre,
Et les tendres baisers
Servent d'intermédiaires entre le membre et la vulve.»
On prétend que le baiser fait partie intégrante du coït.
Le meilleur baiser est celui déposé sur les lèvres humides, avec un sucement des lèvres et de la langue qui provoque, de celle-ci principalement, l'émission d'une salive douce et fraîche. C'est à l'homme à amener cette émission chez la femme, par un mordillement léger, moelleux et délicat, et enfin qu'au moment où la langue en éprouve l'effet, elle sécrète une salive particulière, douce, exquise, plus agréable que le miel délayé dans de l'eau pure, et qui ne se mélange pas avec la salive de la bouche.
Ce manège donne à l'homme un frisson qui parcourt tout son être, et se manifeste par un affaissement plus violent que l'ivresse produite par le vin sur le corps de celui qui en a bu avec excès.
Un poète a dit :
«Lorsque je l'ai baisée j'ai bu dans sa bouche,
Comme le chameau richement caparaçonné boit à même le ghadir(1).
Son étreinte et la fraîcheur de sa bouche
Me donnent une langueur de mort jusque dans la moelle des os.»
Le baiser doit être sonore. Son bruit, léger et prolongé, prendra naissance entre la langue et le bord du palais lubrifiés par la salive. Il se produira par le mouvement de la langue dans l'intérieur de la bouche, en même temps que par le déplacement de la salive, que provoquera la succion.
Le baiser donné sur la partie extérieure des lèvres et qui produit un son bruyant analogue à celui par lequel on appelle les chats, ne procure aucun plaisir. Il convient seulement pour baiser les enfants et les mains.
Quant au baiser particulier au coït et dans lequel on puise une volupté parfaite, c'est celui que j'ai décrit ci-dessus. A toi de saisir la différence.
On dit vulgairement :
«Un baiser humide
Vaut mieux qu'un coït précipité.»
J'ai composé sur ce sujet les vers que voici :
«Tu me baises la main : c'est sur ma bouche qu'il faut déposer ton baiser.
O femme qui est mon idéal !
C'est un beau baiser que tu m'as donné, mais il est perdu
Car la main ne sait pas apprécier la volupté du baiser.»
Les trois expressions, kobla, lethem et bouss, s'emploient indifféremment pour indiquer le baiser de la main ou de la bouche. Le mot ferame se dit spécialement du baiser sur la bouche, à l'exclusion de celui de la main.
Un poète Arabe a dit :
«Par Dieu le cœur de l'amour ne trouve de remède
Ni dans les sortilèges, ni dans les amulettes,
Ni dans l'étreinte sans baiser,
Ni dans le baiser sans coït.»
Et l'auteur de l'ouvrage intitulé "Les pierres précieuses de la fiancée et la jouissance des âmes" a ajouté, comme complément et comme commentaire, les deux vers suivants :
«Ni par la conversation sans étreinte,
Mais bien par la superposition des jambes sur les jambes et le coït.»
Sache que toutes les caresses et toutes les espèces de baisers, dont il a été question ci-dessus, soit en bien, soit en mal, ne sont d'aucune utilité sans l'introduction du membre. Tu dois donc t'en abstenir, si tu ne dois besogner ; car elles allument un feu qui ne peut s'éteindre que par une stérile séparation. La passion qui s'échauffe ressemble, en effet, au feu qui s'allume, et de même que l'eau peut seule éteindre celui-ci, de même l'émission du sperme peut seule en calmer les ardeurs et en apaiser les tourments.
La femme ne trouve pas plus d'avantage que l'homme clans les caresses non suivies de coït.
On raconte que Dahama bent Mesedjel attaqua, devant le gouverneur de la province de Yamama, son parent et mari El Adjadje, alléguant qu'il était impuissant et qu'il ne cohabitait pas avec elle, ni ne l'approchait.
Son père, qui l'assistait dans ce procès, se vit reprocher son immixtion dans cette affaire par les gens de la Yamama, qui lui dirent :
«N'as-tu pas honte de réclamer le coït pour ta fille !» A quoi il répondit : « Je veux qu'elle ait des enfants ; si elle les perd, Dieu lui en tiendra compte ; si elle les conserve, ils lui seront utiles.»
Dahama formula ainsi sa plainte en entrant chez le gouverneur : «Voici mon mari, et il m'a laissé jusqu'à présent intacte.». Le gouverneur lui objecta «C'est que sans doute tu y mets de la mauvaise volonté ?»
«Au contraire» répliqua-t-elle ; «pour lui j'amollis mes chevilles (j'ouvre les cuisses), et je dispose mon épine dorsale (je me mets sur le dos) ».
Le mari s'écria : «O émir, elle ment ! pour la posséder je suis contraint d'entrer en lutte avec elle.»
L'émir prononça son jugement. «Je te donne, un délai d'une année pour prouver la fausseté de l'allégation.» Mais ce qu'il en faisait n'était que par égard pour cet homme. El Adjadje se retira alors, en récitant ces vers :
«Dahama et son père Mesedjel espéraient
Que l'émir prendrait une décision
Au sujet de mon impuissance.
Le cheval n'est-il pas parfois paresseux ?
Et pourtant c'est un animal grand et fort.»
Une fois rentré il se mit à presser sa femme dans ses bras, à la caresser, à la baiser sur la bouche ; mais à cela se bornaient ses efforts, il restait incapable de donner des preuves de sa virilité. Dahama lui disait : «Mets de côté les caresses et les étreintes ; elles ne suffisent pas à l'amour. Ce qu'il me faut, c'est un membre solide et raide, dont le sperme coule jusque dans ma matrice !» Et elle lui récita les vers que voici :
«Par Dieu ! ne cherche pas à m'amuser par des étreintes
Et par beaucoup de baisers et d'embrassements,
Pour apaiser mes tourments, il n'y a que le membre,
Dont le sperme pénétrera sous moi jusque dans mon récipient (utérus).»
El Adjadje, désespérant, la conduisit aussitôt à sa famille et, pour cacher sa honte, la répudia cette nuit même.
Un poète a dit à cette occasion :
«A quoi servent à la femme les caresses,
Les vêtements luxueux, les parures,
S'il ne doit y avoir ni accolement des genoux,
Ni rencontre des organes de la génération,
Ni émission de sperme par la verge ?»
Sache donc que la satisfaction complète pour la plupart des femmes, ne se trouve pas dans les baisers et les étreintes sans coït. Elle n'est, pour elles, que dans le membre, et elles n'aiment que l'homme qui les fourrage, fût-il désagréable d'aspect et disgracieux de formes.
On raconte, à ce propos, que Moussa ben Mesâb se rendit un jour chez une femme de la ville, qui possédait une esclave excellente chanteuse, pour lui proposer de lui acheter. Cette femme était resplendissante de beauté ; elle joignait à un extérieur plein de charmes une fortune considérable. Il vit en même temps dans la maison un homme jeune encore, mais mal bâti et d'une apparence déplaisante, qui allait et venait en donnant des ordres.
Moussa ayant interrogé la femme sur le compte de cet homme, elle lui dit : « C'est mon mari et pour lui je me sacrifierais !», «C'est un dur esclavage auquel tu es réduite,» lui dit-il, «et je te plains. Nous appartenons à Dieu et nous retournerons à lui ! Mais quel immense malheur et quelle calamité, que cette beauté incomparable et ces formes délicieuses soient pour cet homme que je vois !»
Elle lui répliqua : «O fils de ma mère, par Dieu ! s'il te faisait par derrière ce qu'il me fait par devant, certes ! tu vendrais tes biens récemment acquis et jusqu'à ton patrimoine. II te paraîtrait beau, sa laideur se changerait pour toi en perfection.»
«Que Dieu te le conserve !, répartit Moussa.
On raconte aussi que le poète Farazdak rencontra, certain jour, une femme à laquelle il lança un regard brûlant d'amour et qui, pour ce motif, l'apostropha ainsi : «Qu'as-tu à me regarder de cette façon ? Aurais-je mille vulves, que tu n'aurais pas à en espérer une pour toi !»
«Pourquoi cela ?» lui dit le poète.
«Parce que tu es extérieurement laid,» dit-elle, «et que ce que tu as de caché ne vaut pas mieux !»
Il répliqua : «Si tu voulais me mettre à l'épreuve, tu t'apercevrais que l'intérieur est de nature à me faire pardonner l'extérieur.» Puis il se découvrit et lui montra un membre de la grosseur d'un bras d'une jeune vierge.
A cet aspect, elle se sentit entrer en rut ; ce que voyant, il lui demanda à la caresser. Elle se découvrit de son côté et lui montra un pubis saillant comme une bosse de chameau. Il la besogna, et dit ensuite ces vers :
«Je lui ai introduit un membre gros comme le bras d'une jeune vierge ;
Un membre à la tête arrondie, à l'attaque impétueuse,
Dépassant en longueur un empan et demi.
Et certes ! c'est comme si je l'avais mis dans un brasier !»
Celui qui recherche le suprême bonheur que procure la femme, doit se prêter aux désirs amoureux de celle-ci après de fortes caresses, comme celles que j'ai décrites. Il la verra, dans ces conditions, tomber en pâmoison : sa vulve se mouillera, son pompoir agira, et les deux éjaculations seront simultanées.
(1) Le ghadir ou al-ghadir est un réservoir naturel, creusé par les eaux au milieu des plaines des régions chaudes, et dans lequel s'amasse l'eau de pluie. C'est une ressource précieuse pour les nomades.
Je vais t'entretenir maintenant des gens petits par suite de gibbosité. Il en est de plusieurs espèces.
J'examinerai d'abord celui dont le dos est voûté, mais qui a l'épine dorsale saine, ainsi que le cou. A celui-là, c'est une petite femme qui convient pour le coït, mais il ne peut s'accoler à elle que par le dos. Ainsi placé par rapport à elle, il met son membre en regard de sa vulve et c'est par derrière qu'il le fait entrer. Mais, si la femme se place sur les pieds et sur les mains, c'est encore préférable. La position sera la même si c'est la femme qui est affligée de ce genre de bosse, alors que l'homme est sain.
Mais si tous les deux ont le genre de gibbosité dont il est question, ils peuvent prendre la position du coït qui leur conviendra, avec cette réserve qu'ils ne peuvent s'accoler et qu'ils se couchent sur le côté en se faisant face, il restera, entre eux deux, une place vide pour un troisième. Et si, pour le coït, l'un des deux se couche sur le dos, il faut qu'il prenne la précaution de placer un coussin sous sa tête et sous ses épaules, de façon à les soutenir et à remplir le vide qui se trouverait entre cette partie de son corps et le sol.
Dans le cas où l'homme a seulement le cou contrefait, de telle sorte qu'il a le menton appuyé sur la poitrine, et se trouve sain du dos et des reins, il peut prendre, pour besogner, toutes les positions qui lui conviennent et se livrer à toutes les étreintes et caresses qu'il lui plaît, à la réserve toutefois des baisers sur la bouche ; et, si la femme est couchée sur le dos, il semblera, dans l'action, la menacer à coups de cornes. Si, en outre, la femme a, elle aussi, le cou contrefait, leur coït sera comme l'attaque de deux bêtes à cornes se heurtant par la tête. La position qui leur convient le mieux est celle dans laquelle la femme se place à genoux et les mains à terre, et qui permet à l'homme de fonctionner par derrière. Lorsqu’un couple ainsi conformé désirera se livrer à des étreintes pendant le coït, chacun devra réciproquement et inversement placer son menton sur l'omoplate de l'autre.
L'homme dont la bosse ne paraît sur son dos que comme la moitié d'une jarre, n'est pas aussi contrefait que celui dont le poète a dit :
«Tu le mets sur le dos, c'est un plat ;
Tu le retourneras, c'est un couvercle.»
Dans ce cas, son dos est assez peu apparent pour qu'il puisse adopter, dans le coït, la méthode de l'homme petit et sain : il ne lui sera néanmoins pas possible de se coucher sur le dos.
Lorsqu'une femme de petite taille sera couchée sur le dos avec un bossu pareil sur le ventre, celui-ci fera l'effet d'un couvercle fermant un vase. Si, au contraire, la femme est grande, il ressemblera au rabot d'un menuisier sur l'établi. Et voici les vers que j'ai composés sur ce sujet :
«Le bossu a le dos courbé comme un arc ;
Dès que tu le vois, tu t'écries : "Dieu soit glorifié !"
Et si, à propos de son dos, tu lui demandes : "Pendant le coït,
«Qu'en fais-tu ?" il te répond : "C'est le pardon clé mes péchés !"
Certes ! la femme est comme une planche étendue,
Et le bossu qui la besogne, est, pour elle, comme le rabot du menuisier.» (1)
J'ai dit également en vers :
«L'homme bossu du bas a l'épine dorsale nouée ;
Les anges se sont fatigués à inscrire ses péchés.
S'il se met à rechercher une femme élancée
Et ses faveurs, elle les repousse
En lui disant : «Qui portera les fautes que nous allons commettre ?"
Il répond : "Moi, sur cette bosse !"
Mais elle, le raillant, réplique : «O rabot destiné à creuser, prends une planche !»
Si la femme a une bosse, de même que l'homme, le couple pourra employer les diverses positions pour le coït, en prenant toutefois la précaution suivante : si l'un d'eux veut se coucher sur le dos, il sera nécessaire qu'il soutienne sa bosse des quatre côtés au moyen de coussins qui l'envelopperont de toutes parts, ou d'un vêtement enroulé comme un turban. C'est dans ce nid qu'il casera sa bosse, de manière que sa pointe soit préservée de tout contact, car cette partie de son corps est très délicate. De cette façon rien ne s'opposera plus à leur étreinte mutuelle.
Si la protubérance de l'homme est en saillie à la fois sur son dos et sur sa poitrine, il pourra prendre la position qui lui conviendra pour le coït, en renonçant toutefois à l'accolement et à l'étreinte. Mais, en général, l'accomplissement de cet acte sera toujours pénible pour lui et pour la femme. C'est à ce sujet que j'ai dit :
«Le bossu, absorbé dans l'œuvre du coït,
Ressemble à un vase pourvu de deux goulots.
La femme lui dit, lorsqu'il désire l'étreinte :
«Tu ne le peux ; ta bosse est un obstacle.
Ta verge trouvera bien où se fourrer,
Mais ce que tu as sur la poitrine, où le mettrai-je ?»
Si la femme est bossue comme l'homme, soit par derrière, soit par devant, la meilleure position qu'ils puissent prendre tous les deux, pour le coït, est la suivante : L'homme couche la femme sur un de ses côtés, puis il introduit son membre dans la vulve, comme il a été dit plus haut pour le coït de la femme enceinte. La rencontre des deux bosses est ainsi évitée. Tous les deux sont couchés sur le côté, et c'est dans cette position que l'homme accoste la femme par derrière. Si la femme se couche sur le dos, elle soutient par un coussin sa bosse qui se trouve derrière elle, et elle élève son derrière le plus haut possible ; l'homme se place accroupi, les jarrets plies, entre les jambes de la femme. Dans cette position, leurs deux bosses sont tenues éloignés, et ils peuvent éviter ainsi les difficultés du coït qui résulteraient ainsi de la rencontre de ces deux appendices.
Il en sera de même si la femme se place la tête en bas et la croupe en l'air, suivant la manière dite El kouri, qu'ils auront avantage à employer, s'ils sont tous les deux contrefaits de la poitrine et non du dos. L'un des deux, dans ce cas, fait les mouvements de va-et-vient.
Mais le signalement le plus curieux et la description la plus amusante que j'aie vus de ce genre de bossu sont contenus clans ces vers :
«Ses extrémités se sont rapprochées l'une de l'autre,
Et la nature en a fait un objet de risée.
Il a été mutilé et sa taille s'est raccourcie.
Il ressemble à un homme qui se baisse pour éviter un coup
Ou qui, ayant reçu le premier coup,
Se recroqueville en attendant le second.»
Si l'homme a l'épine dorsale courbée à hauteur des reins et le dos droit, de telle sorte que, debout, il ait l'attitude de l'homme à moitié prosterné pour la prière, le coït lui est très difficile. Il lui est impossible, à cause des positions réciproques de ses cuisses et de son ventre, d'introduire son membre tout entier, car celui-ci disparaît entre ses cuisses. Ce qui lui convient le mieux, c'est de se tenir sur ses pieds. Alors la femme prend la position suivante : elle s'agenouille sous lui en plaçant le derrière entre ses cuisses, posant les mains à terre et étendant le dos sous sa poitrine, de façon à s'adapter à lui le mieux possible, comme une doublure. Il introduit alors son membre, sur lequel, comme pivot, la femme doit remuer son derrière, attendu que ce qu'il y a de plus difficile pour lui, c'est le mouvement. C'est là la manière dite El kouri, à cette différence près que c'est la femme qui remue pour l'homme, celui-ci n'étant pas en état de le faire suffisamment.
Il arrive qu'un homme soit atteint de la maladie chronique appelée indifféremment ikâad ou zamana (paralysie), qui le force à se tenir constamment assis. Si cette maladie le tient aux genoux et aux jambes, et que ses fesses et son épine dorsale soient saines, toutes les positions du coït qui n'exigent pas qu'il soit debout lui sont possibles. Mais si ses fesses sont atteintes, le reste du corps étant sain, il ne peut avoir la prétention de remuer, et c'est la femme qui doit le remplacer dans cette fonction.
Sache que le coït préférable, pour la jouissance et pour l'amour, n'existe pas toujours dans les manières que je viens de décrire ; mais j'ai cru néanmoins devoir en parler, afin de compléter l'ouvrage. Parfois, il résulte cependant des coïts merveilleux de l'application de ces méthodes par des gens qui s'aiment et qui, n'étant pas parfaitement conformés de dos et de ventre, y trouvent malgré cela le moyen de s'entraider dans cette opération.
On raconte qu'il y a des femmes exercées à coucher avec l'homme et qui, étant sur le dos, lèvent une de leurs jambes verticalement en l'air ; sur leur pied ainsi dressé est posée une lampe pleine d'huile et allumée. L'homme besogne la femme et celle-ci ne laisse point tomber la lampe, ni une goutte de l'huile qu'elle renferme, et la lampe reste toujours allumée. Le coït n'est nullement entravé par cet exercice, qui demande une grande habitude de la part de l'homme et de la femme.
Certainement les gens de l'Inde ont décrit dans leurs ouvrages un grand nombre de manières de faire l'amour, mais la plupart de ces manières ne donnent point de jouissance dans leur application, et elles exigent plus de peine qu'elles ne procurent de plaisir. Ce qu'il y a de préférable dans le coït, ce qui met le comble à la jouissance, c'est l'étreinte, ce sont les baisers et les sucements de lèvres : voilà ce qui distingue le coït de l'homme et celui des animaux. Nul n'est insensible aux jouissances qui proviennent de la différence des sexes, et l'homme passionné pour le coït y trouve la suprême félicité.
Lorsque l'amour de l'homme est porté à son plus haut degré, tous les plaisirs du coït deviennent faciles pour lui, et il est satisfait par l'étreinte et par les baisers. C'est là la source du bonheur pour tous les deux.
Il convient que l'amateur de coït mette à l'épreuve toutes ces manières sur la femme, afin qu'il sache quelle est la position qui procure à celle-ci la plus grande somme de plaisir. Ce sera alors celle qu'il prendra de préférence, lorsqu'il la besognera : il satisfera ainsi ses désirs et conservera son affection.
Beaucoup de gens ont mis à l'épreuve sur les femmes les positions dont j'ai donné la description. Aucune n'a été trouvée préférable à celle dite Dok el arz.
On raconte, à ce sujet, qu'un homme avait une maîtresse d'une beauté incomparable, remplie de grâces et de perfections. Il avait l'habitude de la besogner à la manière ordinaire, à l'exclusion de toute autre. Cette femme n'en éprouvait aucune des jouissances qui doivent être la conséquence de cet acte, et il en résultait qu'elle était toujours fort maussade après le coït.
L'homme se plaignit à une vieille femme, qui lui dit : «Essaie diverses manières de coït avec ta maîtresse jusqu'à ce que tu en trouves une qui lui apporte du contentement. Ne la caresse plus dés lors que de cette façon, et elle te vouera une affection sans bornes.»
L'homme essaya donc sur sa femme diverses manières de coït, et, lorsqu'il en arriva à la manière dite Dok el arz, il la vit dans les plus violents transports d'amour et rencontra en elle, au moment de la jouissance, un pompoir énergique. Elle lui disait, tout en mordant ses lèvres : «Voilà la véritable manière de faire l'amour !»
Ces démonstrations prouvèrent, en effet, à l'amant, que sa maîtresse ressentait dans cette posture le plus vif plaisir, et il ne la besogna plus que de cette manière. Il atteignit ainsi le but de ses efforts, en se faisant aimer éperdument de la femme.
Essaie donc tour à tour les diverses postures de coït, car chaque femme aime la manière qui lui donne une jouissance complète ; mais le plus grand nombre a une prédilection marquée pour la manière dite Dok el arz, parce qu'en l'appliquant on se trouve collé ventre à ventre, bouche à bouche, et que l'action du pompoir manque alors rarement de se produire.
Il me reste à parler des divers mouvements en usage pour le coït.
Je vais en décrire quelques-uns, afin de répondre à tes désirs.
Les descriptions qui précèdent fournissent un plus grand nombre de manières qu'il n'est possible d'en mettre en usage ; mais il résulte de ce grand choix que celui qui éprouverait quelques difficultés dans l'application de quelques-unes d'entre elles, ce qui lui ôterait tout plaisir de s'en servir, pourra en trouver dans le nombre d'autres plus à sa convenance.
Je n'ai pas cru devoir mentionner les positions qui m'ont paru impossibles à réaliser, et s'il se rencontrait quelqu'un qui trouvât que celles que j'ai décrites sont insuffisantes, il n'aurait qu'à en chercher de nouvelles.
Il est incontestable que les Indiens ont surmonté les plus grandes difficultés en ce qui concerne le coït. En fait de tour de force venant d'eux, on peut citer la position suivante :
La femme étant couchée sur le dos, l'homme s'assied sur sa poitrine, le dos tourné à sa figure, les genoux en avant et les orteils pinçant la terre ; il lui lève alors les cuisses en lui cambrant le dos, de manière à amener la vulve vis-à-vis de son membre. Il introduit ce dernier, ce qui était le but à atteindre.
Cette position, comme tu le vois, doit causer une grande fatigue et être d'une exécution difficile. Je pense même qu'elle n'est guère réalisable qu'en paroles ou en dessein. Quant aux autres méthodes précédemment décrites, elles ne peuvent être mises en pratique que si l'homme et la femme sont purs de tout vice de conformation et ont une constitution analogue ; il ne faut pas, par exemple, que l'un des deux soit ou bossu, ou très petit, ou très grand ou très gras. Il est indispensable aussi, je le répète, que tous les deux soient parfaitement sains.
Je vais traiter maintenant du coït entre deux personnes d'une conformation différente. Je détaillerai les manières qui leur conviennent en parlant séparément de chacune d'elles.
Je m'occuperai d'abord du coït de l'homme maigre et de la femme grasse et les diverses postures qu'ils peuvent prendre pour cette opération, en supposant que la femme soit couchée et qu'on la retourne successivement sur les quatre côtés.
Si l'homme veut la besogner par le côté, il prend celle des cuisses de la femme qui est en dessus et la lève autant que possible vers son flanc, de façon qu'elle dépasse sa ceinture ; il appuie la tête sur le bras inférieur de la femme dont il se sert comme oreiller, et il a soin de se mettre un coussin bien rembourré sous la fesse qui repose à terre, afin d'élever son membre à la hauteur convenable, précaution indispensable à cause de la grosseur des cuisses de la femme.
Mais, si la femme a un ventre énorme, dépassant par son obésité ses cuisses et ses fesses, le meilleur moyen à employer est de la coucher sur le dos et de relever ses cuisses sur son ventre ; l'homme se place entre celles-ci, les jarrets plies, les pointes des pieds à terre ; il saisit de ses mains la taille de la femme pour l'attirer à lui, et, s'il ne peut y atteindre par suite de l'obésité de son ventre et de ses cuisses, il doit lui étreindre les fesses avec ses deux bras, ou lui saisir les mains. Mais il lui est impossible de s'accoler convenablement à elle, par suite du peu de mobilité de l'articulation de ses cuisses, qui se trouvent gênées par son ventre. Il pourra cependant, à la rigueur, les saisir avec ses deux mains, mais il se gardera bien de les déranger de leur position pour les placer sur les siennes, car, à cause de leur pesanteur, il n'aurait plus ni force, ni facilité pour le mouvement. Comme a dit le poète :
«Si tu as affaire à elle, relève-lui les fesses
Pour besogner à la manière de la corde qu'on tend à celui qui se noie.
Tu paraîtras alors entre ses cuisses, Comme le rameur placé à l'extrémité du navire.»
L'homme peut encore, s'il le préfère, coucher la femme sur un de ses côtés en lui faisant avancer la jambe de dessous, puis s'asseoir sur la cuisse de cette jambe, son membre vis-à-vis de la vulve, et soulever la jambe de dessus, que la femme doit ployer à l'articulation du genou. Il saisit alors, avec les mains, les jambes et les cuisses de la femme et il lui introduit son membre, ayant son corps entre les jambes, les jarrets plies, et posant à terre les pointes de ses pieds, afin d'élever son derrière, pour que les cuisses de la femme ne l'entravent pas dans son mouvement. C'est dans cette posture qu'ils peuvent entrer en action.
Si c'est parce qu'elle est enceinte que la femme a un gros ventre, l'homme la couchera sur un de ses côtés ; puis, plaçant les cuisses de la femme l'une au-dessus de l'autre, il les lui relèvera toutes deux vers le ventre, sans qu'elles viennent y toucher ; il se place alors derrière elle, sur le même côté, de manière à l'emboîter, son membre faisant face à la vulve. Il peut ainsi introduire sa verge tout entière, surtout s'il fait remonter celui de ses pieds qui se trouve au-dessus de la jambe de la femme, jusque sur la cuisse de celle-ci. Cette méthode est également praticable avec une femme qui n'est pas enceinte ; mais elle a été spécialement imaginée pour la femme dans cette position, parce qu'elle a l'avantage de lui assurer des plaisirs sans dangers.
Dans le cas d'un homme obèse, possesseur d'un gros ventre et d'une femme maigre, le meilleur parti à prendre, c'est que la femme se charge du rôle actif. A cet effet, l'homme s'étend sur le dos, les cuisses rapprochées, et la femme s'assied sur son membre en écartant les jambes ; elle pose ses mains sur le lit, et, lui, lui saisit le bras avec sa main. Alors, si elle est adroite dans sa manière de remuer, elle doit agir en s'élevant et en s'abaissant sur le membre ; mais, si elle n'a pas assez de dextérité pour cela, l'homme lui met les fesses en mouvement au moyen d'une impulsion donné par derrière à une de ses cuisses, qu'il fait alternativement avancer et reculer. Seulement, lorsque l'homme prend cette position pour le coït, elle peut quelquefois lui être préjudiciable. Il est possible, en effet, que des gouttes du sperme de la femme pénètrent dans le canal de l'urètre, ce qui est de nature à occasionner de graves maladies. Il peut arriver aussi, ce qui n'a pas moins d'inconvénients, que le sperme de l'homme ne puisse sortir et retombe dans le canal.
Si l'homme préfère que la femme soit sur le dos, il se place, les jarrets plies, entre ses jambes, qu'elle a soin d'écarter modérément. Dans cette position, il aura ses fesses entre les jambes de la femme et les talons rapprochés. Mais, en agissant ainsi, il éprouvera de la fatigue, en raison de la position de son ventre sur celui de la femme et de la gêne qui en résultera pour lui ; en outre, cette posture ne lui permettra pas d'introduire son membre complètement.
Il en sera à peu près de même si tous les deux se couchent sur le côté, ainsi qu'il a été dit plus haut pour le coït de la femme enceinte, l'homme plaçant les jambes entre les cuisses de la femme et avançant le ventre vers son derrière, qu'elle a soin de tenir à une hauteur convenable.
Lorsque l'homme gras et la femme grasse veulent se livrer au coït, ils ne peuvent guère s'en acquitter sans fatigue, surtout si tous les deux ont de gros ventres. Ce qu'il y a de mieux à faire, en cette circonstance, c'est que la femme se place à genoux et les mains à terre, de façon que son derrière soit plus élevé que son dos ; l'homme vient ensuite lui séparer les jambes, de telle sorte que les pointes de ses pieds restent réunies et que ses talons s'écartent ; il l'accoste alors par derrière, à genoux, tenant dans ses mains son ventre qu'il pose sur le derrière de la femme, et il introduit son membre dans le vagin. Pendant l'opération, il saisit avec ses mains les cuisses de la femme, ou bien sa taille. L'homme doit avoir la précaution, si son ventre se trouve trop bas pour être appuyé sur le derrière de la femme, de placer un coussin ou un autre objet sous ses genoux pour s'élever.
Je ne vois pas, pour le coït de l'homme et de la femme grasse, de position préférable à celle-là.
En effet, si, pour l'opération, l'homme vient se placer entre les jambes de la femme, celle-ci étant sur le dos, la rencontre de son ventre et des cuisses de la femme ne lui permet pas de faire bon usage de son membre ; il ne peut même apercevoir la vulve, ou, s'il la découvre, ce ne peut être qu'en partie ; on peut même dire qu'il sera dans l'impossibilité d'accomplir l'acte.
D'un autre côté, si l'homme veut faire coucher la femme sur le flanc, en se plaçant, les jarrets plies, derrière ses fesses et appuyant le ventre vers la partie supérieure de son derrière, il faut qu'elle puisse plier ses cuisses jusqu'à son ventre, afin de mettre à découvert son vagin et de permettre ainsi l'introduction du membre. Cela est possible dans quelques cas ; mais, si elle ne parvient pas à plier suffisamment les cuisses, l'homme ne peut ni apercevoir sa vulve, ni la besogner.
Mais, quand il s'agit du coït de deux personnes grasses, dont les ventres, toutefois, n'ont rien d'exagéré, elles peuvent exécuter facilement toutes les positions. Seulement, il ne faut pas que l'acte se prolonge trop, car elles se fatiguent au bout de quelques efforts et perdent promptement haleine.
Dans le cas d'un homme très grand et d'une femme très petite, la difficulté à résoudre est que leurs organes de génération et leurs bouches se rencontrent simultanément. Pour arriver à ce résultat, le mieux est que la femme se couche sur le dos ; l'homme, se plaçant à côté d'elle, couché sur le côté, passe une de ses mains sous son cou, et avec l'autre, il soulève ses cuisses jusqu’a ce qu'il puisse mettre son membre en regard de sa vulve, qui ressortira par derrière. La femme ne cesse pas d'être sur le dos. Dans cette position, il la maintient, avec ses mains, par le cou et par les cuisses. S'il ne trouve pas ainsi un mouvement qui lui plaise, il place à terre, afin d'avoir un point d'appui, sa cuisse la plus élevée et, de cette façon, il peut donner de la vigueur à son mouvement ; la femme, de son côté, lui entoure le cou de ses mains et incline ses lèvres vers ses lèvres.
Si l'homme désire que la femme soit couchée sur le côté, il se mettra entre ses jambes, lui déplaçant les cuisses jusqu'à ce qu'elles soient en contact avec ses propres côtés, l'une en dessus et l'autre en dessous, et serrant contre lui celle de dessus ; puis il glissera entre elles deux, jusqu'à ce que son membre soit vis-à-vis la vulve de la femme, qui ressortira par derrière. Il se collera alors, avec les cuisses, contre les fesses, qu'il saisira toutes les deux d'une main et dont il se servira pour donner le mouvement ; de l'autre main, il étreindra la femme par derrière le cou. Si cela lui plaît, l'homme peut superposer ses deux cuisses et les étendre entre celles de la femme, en ramenant vers l'autre celle qui pourrait être en arrière : cela lui donne plus d'aisance pour le mouvement, mais encore faut-il qu'après avoir pris toutes ces dispositions, il courbe légèrement le dos, s'il veut pouvoir embrasser la femme pendant l'action. Ce n'est toutefois qu'après l'introduction de son membre qu'il prend cette détermination.
Pour ce qui est du coït de l'homme excessivement petit avec la femme d'une taille élevée, les deux opérants ne peuvent se baiser dans l'action qu'en prenant une des trois manières suivantes, et encore en éprouveront-ils de la fatigue :
Première manière : La femme se couche sur le dos, ayant un coussin épais sous les fesses et un autre pareil sous la tête ; puis elle relève autant qu'elle le peut les cuisses vers la poitrine. L'homme ne se place point alors en s'asseyant entre ses jambes, mais, s'étendant sur elle, il introduit son membre et allonge les bras pour saisir les épaules, qu'il attire à lui jusqu'à ce qu'elles touchent les siennes. La femme l'enlace avec ses mains et avec ses pieds derrière le dos, pendant qu'il la tient par les épaules et même, s'il peut y arriver, par le cou.
Deuxième manière : L'homme et la femme se couchent tous les deux sur le côté, se faisant face ; la femme étend sa cuisse de dessous et la glisse sous le flanc de l'homme, en la relevant le plus qu'il lui sera possible vers la partie supérieure du corps de celui-ci ; elle agit de même avec son autre cuisse en la passant par dessus ; puis elle se cambre de façon que sa poitrine ne touche plus celle de l'homme. Mais elle ne prend cette dernière posture qu'avec l'introduction du membre. Les deux opérants doivent se tenir par le cou, et la femme, croisant ses talons derrière le dos de l'homme, l'attire ainsi vers elle.
Troisième manière : L'homme se couche sur le dos, les jambes allongées ; la femme s'assied sur son membre et, s'étendant sur lui, lui fait arriver ses genoux à hauteur de son ventre. Puis, allongeant les bras par dessus ses épaules, elle les accole contre les siennes et appuie sa bouche contre ses lèvres.
Voici une variante de l'explication de cette posture : L'homme se couche sur le dos, les jambes allongées, la femme s'assied sur son membre, et, s'étendant sur lui, lui fait arriver ses genoux jusque sous les aisselles. Puis, allongeant les bras par-dessous ses épaules, elle lui saisit la tête avec les mains autant que cela lui est possible, et enfin elle appuie la bouche contre ses lèvres.
Il y a, dans toutes ces postures, de la fatigue pour l'un et pour l'autre ; mais ils peuvent choisir telle autre manière qui leur plaira, sauf à renoncer à se baiser pendant l'acte.
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